Un rêve de petite fille...[Pv Aemi Sakamura]

Cela faisait maintenant plus d'une semaine que nous avions emménagé dans la nouvelle ville,triant d'arrache pieds nos bagages ainsi que les biblios indispensables à nos yeux.
Des cartons traînaient encore et toujours autour de la cuisine et le salon mais le travail avançait et j'aidais chaque jour mes parents à décorer notre nouveau foyer.
Ma chambre était désormais prête, les posters de chanteurs, idoles, comédiens et Acrobates collés dans les moindre recoins, recouvrant le mur à ne plus en voir la couleur je me sentais enfin  revivre, une nouvelle vie m'attendait ici.
J'avais hâte d'intégrer mon nouveau lycée et pourtant lorsque j'y pensais, une boule au ventre se contractait comme si mes cotes se refermaient entre elles, s'assemblant à m'en couper la respiration.
Je stressais, j'avais peur.
De toute façon je n'avais pas encore rencontré ma classe seulement ça n'allait tarder.
Aujourd'hui, c'est un Samedi, une journée fraîche mais ensoleillée qui donnerait le désir de tous à  sortir prendre l'air. En effet, depuis notre arrivée je n'avais pas réellement quitté la maison, pour ne pas dire jamais. Seuls mes parents s'étaient faufilés dehors pour soit-disant faire des courses alimentaires. Ils m'avaient laissé les clés de la maison, j'étais devenue au final leur chien de garde avec Réglisse, mon chat si précieux à mes yeux.
Seulement aujourd'hui, c'était à moi de faire ma petite promenade dans le monde extérieur.
Il devait être quatre heures lorsque je descendis les marches de l'escalier pour aller rejoindre maman.
Celle-ci était accroupi, une caisse marron rayée entre les jambes où il était écrit "FRAGILE" sur les cotés.
De sa douce main délicate, elle en sortit des babioles datant que lui avaient offert le famille et quelques amies chères à ses yeux.
J'en profitai sur le moment pour surgir devant elle, Akuro près de moi puis demandai tendrement à maman si j'avais enfin la permission de sortir prendre l'air dans le parc.
Mais elle ne sembla pas m'entendre.
Akuro se dirigea près de l'oreille de maman pour la sortir de sa rêverie, trop concentrée sur ses bijoux chéris lorsque celle-ci sursauta surprise de cris strident de mon shugo chara.
Je levai les yeux au ciel, exaspérée par l'étourderie de ma mère.
Aujourd'hui, maintenant, je peux vous le dire, heureusement qu'Akuro est là pour moi. Autrement personne d'autre ne me comprendrait. Il faut dire qu'avant je m’énervais toujours d'avoir à mes trousses cette jolie poupée près de moi. Mais il faut reconnaître, qu'à mes goûts sa tenue d'acrobatie ne manquait pas de style et son caractère ressemblait étrangement au mien même si elle était plus responsable pour une si petit âme comme elle.
Je répétai ma phrase tout haut et fort devant maman quand enfin celle-ci accepta ma demande.
Je vais pouvoir sortir, découvrir ce monde extérieur !
J'allais me précipiter à la porte de l'entrée quand soudain je pris conscience que mon deuxième œuf était peut être en danger loin de moi, qui sait ce qui pouvait arriver ?
Je gravis les escaliers au galop puis redescendis, la boîte de mon œuf en main.
Je pris ma veste bien douce et chaud puis sortis, mes bottes déjà aux pieds.
"Alors que vas-tu faire maintenant ?" s'enquit Akuro la mine songeuse.
je ne lui répondis pas immédiatement.
C'est vrai quoi, où pouvais-je bien avoir envie d'aller si je ne connaissais pas la ville ?
-"Au parc pardi !" m'exclamais-je les yeux pétillants de malice.
Visiter, visiter, acheter, m'amuser ! ces mots résonnaient dans ma tête comme une musique se répétant en boucle.
J'avais cette envie persistante de courir dehors en pleine air, les cheveux au vent même si il faisait encore froid dehors pour un hiver très calme. Je me ravisai puis pris le chemin que la carte de papa m'indiquait.
Arrivée dans ce beau parc, je ne pus qu'admirer le paysage, tout était si propre et si tenu, un entretien très vital je suppose.
A quoi tout ce joli monde ressemblera lors du printemps ? Les fleurs, les feuilles des arbres, ce joli décors ?
Dans certains coins nous pouvions trouver des bancs blanc que les charmants couples utilisaient fréquemment. J'allais me poser sur l'un d'entre eux quand une petite voix frêle mais mignonne m’interpella. Elle chantait.
Mes pupilles se dilatèrent comme emportée par la mélodie alors que, pourtant j'avais du mal à discerner le son de cette voix.
Je ne contrôlais presque plus mes mouvements, c'était instantané, peut être un réflexe ? mes pieds m'emmenaient vers la petite voix attirante et gaie lorsque j'aperçue enfin d'où celle-ci provenait.
Ici, face à moi, à quelques mètre je pouvais voir, sur la grosse caisse en bois mais tenace, une jolie et mignonne petite fille aux cheveux noir-bleuté, attachés par deux rubans bleus formant une couette de chaque coté. Ses yeux bleus pétillaient de bonheur à chaque note de mélodie sortant de sa bouche.
Certes, les notes n'étaient pas forcement juste, pour une jeune fille de son âge, cela devait être normal mais sa voix laissait à désirer, elle avait un grand potentielle.
Deux personnes près d'elle l'admiraient, le souris aux lèvres, ça devait sans doute être ses parents.
"Tu as vu Akuro ? Cette jeune fille a l'air tellement heureuse quand elle chante ! On dirait un petit ange tombé du ciel..." Je m'étais laissé emporté par la petite jeune fille.
-"Oui, elle a l'air vraiment épanouie." répondit-elle.
Je n'avais même pas remarqué que je m'étais approchée de la petite scène, un peu à l'écart des parents.
Je la regardais dans les yeux, de son allure enfantin mais gracieux.
"Ce pourrait-il que ce soit son rêve plus tard ? Chanter ?" me chuchota Akuro à l'oreille.
-"C'est possible, enfin c'est une jeune fille encore, peut être qu'elle changera d'avis entre-temps..."